Messes consulaires

Une curiosité, unique en son genre, que nous découvrons à Jérusalem: les messes consulaires. Dans notre République laïque, l’Etat français, représenté par le Consul général de France, est invité à une vingtaine de messes consulaires durant l’année… Une façon d’affirmer la protection de l’état vis à vis des communautés religieuses françaises en terre sainte. C’est un héritage de l’histoire, comme le rappelle cet article de wikipedia :

 » Il subsiste des traces de l’ancienne fonction de protection des lieux saints dévolue à la France dans certains honneurs liturgiques réservés au consul. La convention les régissant a été signée le 4 décembre 1926 entre Aristide Briand, ministre des Affaires étrangères de la France, et Luigi Maglione, nonce apostolique à Paris¹. Le Consul français est le seul diplomate de Jérusalem qui inaugure ses fonctions par une entrée solennelle au Saint-Sépulcre³⁰, en uniforme, précédé de deux kawas, des gardes en livrée de janissaires portant sabre et bâton de cérémonie. Il y est accueilli par un père franciscain français. Un Te Deum retentit ensuite en la basilique Sainte-Anne, l’un des domaines français de Jérusalem^1,31. La présence consulaire est requise pour la messe de minuit à Bethléem et l’office pascal au St Sépulcre. Des messes consulaires sont aussi prévues. Le rituel se répète une vingtaine de fois par an, notamment le 14 juillet, fête nationale française, à Sainte-Anne³². Le consul vêtu de son uniforme et accompagné de ses collaborateurs, est accueilli au seuil de l’église, le clergé lui présente l’eau bénite. On l’invite à baiser la bible. Il est ensuite encensé durant l’offertoire, puis la cérémonie se termine par une prière pour la République française¹.

Nous avons eu à organiser une messe consulaire à l’Ecce Homo pour la fête du Christ Roi, comme c’est le cas tous les ans. Un peu d’effervescence autour du protocole: le prie-Dieu, le tapis, l’encens… il ne faut rien oublier…

On a remis ça, mais en tant qu’invités cette fois, le 8 décembre pour la fête de l’immaculée Conception à la basilique St Anne, à deux pas de chez nous.

A chaque fois une quarantaine de personnes, essentiellement des religieux français de Jérusalem. On commence à retrouver des têtes connues, et c’est finalement un moment convivial sans prétention.