There must be another way

Pas une journée sans que nous évoquions la guerre. Nous sommes travaillés intérieurement par ce qui déchire ce pays. Comment être artisans de paix ? Comment combattre les germes de haine déjà en nous-mêmes ? Quelle est le sens de notre présence ici, comme chrétiens ?

Jeudi dernier, un responsable religieux a animé une rencontre en zoom pour la communauté chrétienne de Terre Sainte. Nous étions plus d’une centaine à suivre cette conférence. Après avoir donné des repères historiques pour comprendre les origines du conflit, voici quelques éléments de ce qu’il nous a dit:

 » l’Eglise n’a ni d’armées, ni de pouvoir diplomatique. mais elle a le pouvoir de dire la vérité. La première victime de la guerre, c’est la vérité. Déjà en 1922, l’Eglise avait insisté pour dire qu’il doit y avoir une égalité de dignité, une égalité de droits, entre tous. « 

Il a ensuite présenté cinq mythes que les extrémistes entretiennent, et contre lesquels il faut à tout prix lutter, car ce sont des mensonges :

1- Le mythe de la victoire : De quelle victoire parle t-on ? Tuer les ennemis jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de voix pour protester ? Or la victoire, c’est celle de la personne humaine.

2- La diabolisation de l’autre. L’autre, c’est un monstre, un animal. On ne peut pas lui parler.

3- Le « c’est pas moi, c’est lui. » C’est l’autre qui a commencé. Or la responsabilité est toujours partagée, quand on prend le temps de regarder l’histoire.

4- Cette terre est à nous. Ils doivent partir.

5- Il n’y a pas le choix, pas d’autres issues que la guerre.

Enfin, il a terminé avec cette chanson magnifique chantée en duo par Noa, israélienne, et Mira Awad, palestinienne. There is another way.

Oui, un autre chemin est possible, comme l’a montré la marche de ce matin à Paris à l’initiative du collectif  » Une autre voix ».